Deuxième revue d'investissement par Fabrice Guéroux qui nous présente cette fois-ci la Rolex Submariner 1680/8
Pourquoi cette référence ?
Cette montre s’inscrit dans les cinq références que j’ai retenues dans la rubrique « Investir dans une Rolex », c’est-à-dire une montre avec un fort potentiel pour un investissement. Et une montre qui a toutes mes faveurs, bien sûr !
La Rolex Submariner, référence mythique de la marque, est proposée ici en version or 18k. Elle a été produite, à l’instar de la version acier, entre 1968 et 1979, mais en quantité beaucoup moins importante.
Ce modèle peut être considéré, dans sa version or, comme la toute première montre de plongée luxe de la marque. Elle s’adresse à un profil de collectionneur souhaitant posséder une pièce horlogère sportive, de collection et plus rare que les versions acier. La Rolex Submariner 1680 a largement gagné ces dernières années sa place dans les pièces à posséder dans une collection et a déjà démontré que sa valeur montante reste très stable.
Un modèle au potentiel très prometteur
Pour avoir été depuis des années aux « premières loges » de l’évolution de la montre de collection, je prendrais peu de risques en avançant que le potentiel de cette pièce horlogère est sans aucun doute l’un des plus sûrs dans le domaine des montres de la marque proposées en métaux précieux, et pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, la rareté du modèle or en comparaison de la production des modèles acier. Les chiffres n’ont jamais été communiqués par Rolex mais on pourrait évaluer à cette époque une production de 5 pour 100 si l’on considère aujourd’hui la disponibilité de ce modèle sur le marché de la collection. L’or attire de plus en plus les collectionneurs de montres sportives et, de mon point de vue, cette Submariner fera bientôt partie des montres phares des salles de ventes.
La première montre de plongée en or
Gros pari pris par la marque. Le modèle plongée acier ayant fait ses preuves, Rolex décide d’en produire une version destinée à un public « luxe ». Le pari est osé mais la marque connaît son public et même si elle ne remportera pas le succès de la Day-Date, le modèle saura largement attirer une clientèle aisée souhaitant posséder une montre sportive et masculine qui se démarque vraiment des autres. Ce qui fait la rareté ou la cote d’une montre de collection, c’est surtout ce qui la démarque du reste.
L’évolution du modèle
Fort de son succès et de la réaction positive du public, Rolex gardera à chaque évolution de sa référence de plongée une version or et ajoutera même à la collection (références ultérieures) une version or/acier. C’est ainsi que succéderont à la 1680/8 (le 8 étant le code de la marque pour l’or), la référence 16808 (première version équipée d’un verre saphir, disponible en version or/acier sous la référence 16803), la 16618 (disponible en version or/acier sous la référence 16613) et la 116618 (disponible en version or/acier sous la référence 116613).
Le verre
La référence 1680/8 est équipée d’un verre plexi (plastique) appelé « cheminée » du fait de son épaisseur. Une loupe à fort grossissement ajoutée au verre permet une lecture aisée de la date.
La lunette et l’insert
La lunette sur cette référence est elle aussi en or et bi-directionnelle sans blocage (par cliquets). Les règles applicables aux différentes séries d’insert sur les versions acier s’appliquent également aux versions or. Vous pouvez donc avoir un insert MK1, MK2, MK3 ou un insert de service.
Le mouvement
Mouvement 1570 sans changement de date rapide. Le mouvement « quick set » (changement de date indépendant) n’apparaîtra que sur la référence 16808 avec le calibre 3035.
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Le cadran
La plus grosse différence entre la version acier et la version or de la Rolex Submariner 1680 réside dans le cadran. Sur cette référence, pas de version « Rouge ». Dès sa sortie, les marquages du cadran mat seront imprimés en or. Les indexes ne seront pas peints mais en or et épais. Leur forme conique vaudra au cadran l’appellation de « Nipple dial ». La seule similarité avec le cadran de la référence acier, les premiers tirages en version « meter first » (indication de la profondeur en mètres en premier sur le cadran). Même si la version « meter first » reste relativement plus prisée que la version « feet first », la différence de cote est minime en comparaison des versions « rouge » ou « blanches » de la 1680 acier.
Il est important de noter qu’à sa sortie, la montre affichait un cadran d’un noir profond. Avec le temps, certains d’entre eux se sont modifiés. Humidité, soleil, sodium, conditions extrêmes… ont rendu certains cadrans plus attractifs que d’autres. Un cadran mat ayant passé au gris sera plus recherché qu’un cadran noir et on peut ranger la qualité de la patine en trois catégories, noir, gris moyen et gris clair.
Il existe aussi une version bleue de la Submariner 1680/8 mais je vous en parlerai dans une autre article car les variations de couleur du cadran et de l’insert valent que l’on s’y attarde dans un article dédié.
Le point de vue du collectionneur / investisseur
Parmi les raisons d’avoir cette montre dans sa collection :
- Évolution du prix constante (7500 euros en 2005) et appelée à progresser
- Faible production sur une dizaine d’années
- Intérêt grandissant des collectionneurs pour les versions or des montres de sport (largement démontré par les versions vintage de la Daytona)
- Une montre qui se démarque vraiment des autres références vintage de la marque
- Une pièce de plus en plus rare en état de collection
Ajoutez à cela un prix encore abordable et vous obtenez une montre à collectionner avec plaisir et sans risque, avant que sa cote en fasse une pièce beaucoup moins abordable, comme nous avons pu l’observer avec la Daytona.
