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Revue complète de la Richard Mille RM005
6 min de lecture
La première référence RM baptisée "Tourbillon" engendra des frais de recherches et développement jamais atteints dans l’histoire, véritable laboratoire d’expérimentation en termes de matériaux et finitions utilisés en horlogerie. Avec un prix de commercialisation de plus de 170,000€ en 2001, la marque avant-gardiste frappe fort sur un segment sans réelle concurrence. A titre de comparaison, une Rolex Daytona « Paul Newman » était alors valorisée aux alentours de 30,000€ à cette même période, de même qu’un tourbillon d’une manufacture de prestige.
Inspirée de l’ADN du sport automobile, Richard Mille deviendra très vite partenaire du Mans Classic, rassemblement de prestige d’automobiles de collection d’exception.
Avec le constat que le ticket d’entrée pour devenir propriétaire d’un garde-temps de la manufacture est considérablement élevé, la RM005 va voir le jour en 2004 avec un prix relativement « modéré » avoisinant les 35,000€ soit l’équivalent de 200,000 francs. Succès immédiat, le modèle se démarque par son gabarit contenu (38 x 45MM) reprenant les codes de la marque avec un boitier Tonneau agrémenté de vis qui sont devenues la signature de la marque.
Bien que le modèle dénote par sa simplicité et l’absence de complications si ce n’est une date à l’affichage semi instantané positionné à 7H, la RM005 a grandement bénéficié à l’aura de la marque à plusieurs niveaux :
A la différence des références antérieures, la RM005 est la première référence agrémentée d’un calibre automatique. La conception du boitier a demandé plus d’un an de recherche et développement tout en nécessitant pas moins de 68 opérations pour la construction des trois parties (lunette, boitier et fond de boite). Le calibre de base Vaucher n’est pas en reste, notamment avec l’introduction de platines en titane (grade 2) qui ont reçu un sablage suivi d’un traitement PVD. Poussant le sens du détail avec leur teinte, le PVD ne permet pas la moindre erreur de la part des horlogers. La moindre trace d’outil marque immédiatement, ce qui en fait une montre avec un taux de rebus particulièrement élevé.
Avec 28 800 alternances par heures, le calibre RM005-1 possède une réserve de marche de 55H.
Le verre saphir (1800 vickers) bénéficie d’un traitement antireflet du coté extérieur comme du coté intérieur.
La masse oscillante du calibre RM005 a bénéficié d’un dépôt de brevet avec une innovation particulièrement intéressante : un rotor à géométrie variable. Avec pas moins de six positions réglables, les ailettes de la masse oscillante sont adaptables au mode de vie du propriétaire de la montre (très actif ou peu mobile) afin d’augmenter ou réduire la force centrifuge.
Avec un boitier plus plat qu’une Rolex Daytona (11.5mm vs 12.2mmm) le modèle séduit pour son gabarit contenu, convenant à tous les poignets.
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Le boitier reprend les codes esthétiques de la marque avec huit vis spécifiques à la manufacture faites de titane grade 5. Avec une résistance extrême, elles sont habituellement utilisées dans l’industrie aérospatiale. Sa conception hors normes permet d’afficher une étanchéité donnée pour 100M de profondeur.
Le cadran est en saphir avec seulement 0,4mm d’épaisseur. Il permet d’admirer les finitions du calibre tout en donnant une impression de flottement des chiffres.
Le boitier et le calibre étant manufacturés par Vaucher Manufacture Fleurier, Richard mille se tourne vers les meilleurs acteurs de l’industrie horlogère pour la production de ses composants. Les versions à complications telles que les Tourbillons sont pour leur part déléguées à la manufacture Audemars Piguet Renaud Papi, qui est un actionnaire minoritaire de Richard Mille.
La Richard Mille RM005 est née sur un bracelet en cuir lisse avec une boucle ardillon avec la possibilité de changer pour une boucle déployante.
Il est possible d’adapter des bracelets caoutchoucs de couleur, tout comme des bracelets à scratch produits plus récemment par la manufacture.
La référence RM005 fut déclinée en Or blanc, platine, titane, titane PVD et or rose parmi lesquelles nous identifions plusieurs séries limitées.
Cette édition reprend les couleurs nationales du pilote de Formule 1 brésilien Felipe Massa avec un cerclage en référence au drapeau du brésil. Le boitier en titane a reçu un traitement PVD.
A la différence de la version en titane, la version en platine possède un cerclage bleu. Nous pouvons noter le chiffre 6 qui apparait en rouge.
30 pièces produites
Dévoilée en partenariat avec la course de voilier Malaisienne « Monsoon Cup », cette série de 30 pièces est réalisée en or blanc. Elle possède un marquage sur le cadran, ainsi qu’une gravure spécifique sur le flanc gauche du boitier.
Edition produite en collaboration avec le designer architecte français, elle fut vendue lors de l’évènement Only Watch en 2005 dans un but caritatif. Cette édition fut adjugée pour 285,000 EUR, une somme qui a defrayé la chronique à l’époque !
La ref. RM005 sera progressivement remplacée près de deux ans plus tard en 2006 par la ref. RM010 pour répondre à une demande du marché avec des boitiers plus imposants (48 x 39,3 pour la RM010 vs 45 x 37.8 pour la RM005). L’étanchéité du boitier est réduite à 50 mètres (vs 100 mètres pour la RM005). Le calibre demeure inchangé si ce n’est quelques considérations esthétiques telles que des platines qui deviennent ajourées pour un effet squelette.
Bien que la manufacture soit parfois décriée pour ses modèles aux couleurs criardes ou dimensions trop généreuses, les proportions du boitier de la RM005 en font une Richard Mille relativement discrète et facile à porter au quotidien. A la frontière du néo-vintage le modèle respire l’essence de la marque, en possédant tous les attributs qui ont fait rentrer la Richard Mille dans la légende.
Le modèle est sans conteste un « collector » ne serait-ce que par sa valeur historique. Chez 41Watch nous sommes définitivement fans de cette référence de légende.