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Rolex Daytona Vintage: Une suggestion d'investissement avant 2023
9 min de lecture
Le marché de la montre de collection est un marché qui s’est avéré chaotique ces derniers mois, avec une forte tendance à la hausse, concentré il est vrai sur peu de marques et modèles, et plus particulièrement sur des références modernes. On a pu constater de fortes disruptions, c’est-à-dire des écarts de prix parfois incohérents au sein de mêmes marques ou modèles, et à travers différentes générations.
Cet article a été co-rédigé par Fabrice Gueroux (voir sa bio), expert en montres de collection, et Cyril Derveloy (@cyrilderveloy_41w), co-fondateur de 41Watch.
Référence 6234 - Référence 6238 - Réference 6239 - Référence 6263 - Référence 6265 - Référence 16520
Le comportement actuel du marché est à la fois la résultante de facteurs exogènes (afflux de liquidités sur le marché, repli vers des actifs tangibles) et de facteurs endogènes (raréfaction des montres neuves durant la période de pandémie, stratégie des marques, anniversaire de la Royal Oak…). Le marché actuel s’explique également par la venue d’une nouvelle typologie de collectionneurs (investisseurs) qui se sont concentrés sur des modèles « de référence », et donc, par définition, au détriment de modèles plus « pointus » qui nécessitent une connaissance plus profonde du marché.
Les collectionneurs peuvent donc légitimement s’interroger sur la stratégie à mettre en place dans les prochains mois pour allier coups de cœur avec un souci bien naturel de préserver, voire faire évoluer son capital.
Le bon principe de l’investissement dans le marché de la collection (et ce quelque que soit le sous-jacent, ce principe ne s’applique pas uniquement aux montres !), c’est d’une part de ne pas céder aux tentations spéculatives (on ne le répètera jamais assez), d’autre part de se concentrer sur des pièces de qualité avec une véritable valeur intrinsèque, tout cela avec une vision long terme du marché. Sans oublier l’aspect plaisir bien évidemment !
Qu’appelle t’on la valeur intrinsèque d’une montre ? C’est indéniablement le caractère rare et qualitatif d’une montre qui va créer la différence.
Par principe, un modèle qui aura été produit de longues années (donc en grandes séries) aura moins de valeur intrinsèque qu’un modèle à la production plus limitée. Il faudra savoir cependant distinguer au sein d’une même série les « sous-séries » les plus rares. A titre d’exemple, les Rolex Submariner 5513 et 1680 auront été produites de (très) longues années, en revanche, les premières années de production ("Meters First" ou Submariner Red) sont beaucoup plus rares et possèdent donc une plus grande valeur intrinsèque. Des années spécifiques, de transition par exemple, sont également détentrices d’une véritable valeur intrinsèque qui saura se différencier sur le long terme. Pour les montres les plus récentes, il importera également de distinguer si la montre est toujours en production, quelle est la production annuelle approximative, et quelle est la date estimée d’arrêt de la production (on aura à ce titre constaté les fortes spéculations sur les modèles entourés d’une rumeur d’arrêt de production).
Il existe, dans la valeur intrinsèque, un facteur beaucoup moins saisissable et beaucoup plus subjectif, c’est la désirabilité du produit… Ceci est un long sujet, ne nous attardons pas trop dessus, mais accordons-nous pour dire que les marchés de la collection suivent des tendances qui peuvent s’installer ou être plus éphémères. Disons que les familles des Nautilus (Patek Philippe), Royal Oak (Audemars Piguet) ou Daytona (Rolex) sont des modèles avec une forte désirabilité qui s’inscrit dans le temps (et qui risque fort de perdurer).
Pour autant, tous les modèles des familles précitées n’ont pas le même facteur de désirabilité, et il conviendra d’appliquer une analyse fine pour jeter son dévolu sur un modèle plutôt que sur un autre.
Dans le contexte du marché actuel, et dans l’optique de déployer une stratégie de collection (investissement) cohérente, nous avons choisi de présenter différents modèles de la marque Rolex et de la gamme Daytona pré-2000 qu’il serait intéressant de collectionner.
Quelle est la logique ? La gamme Daytona est la référence qui a crée le marché des montres de collection à la fin des années 80.
Elle est encore en production actuellement, et toujours empreinte d’une formidable aura. La vente de montre la plus chère jamais enregistrée est d’ailleurs celle d’une Rolex Daytona ayant appartenu à Paul Newman, et ce pour la modique somme de 17 millions USD. Un troisième argument, de taille, est le fait que les Daytona fêteront leur 60ème anniversaire l’année prochaine (en partant du principe que la première Daytona est le modèle 6239 produit de 1963 à 1969). Il y a fort à parier que la marque d’une part, et le marché d’autre part (les maisons de vente) vont exploiter cet évènement qui aura des répercussions sur les prix.
Enfin, nous avons considéré que les Rolex vintage d’une manière générale et les Rolex Daytona vintage a fortiori sont aujourd’hui sous-cotées par opposition aux montres modernes et aux montres Daytona modernes.
L’explication réside notamment dans le fait que la nouvelle classe d’investisseurs qui a submergé le marché a jeté son dévolu sur les montres modernes, ce qui pourrait (devrait) se rationnaliser à terme… En effet, osons soutenir qu’en théorie, un modèle tel qu’un chronographe Daytona « Zénith » tout en or (référence 16528) devrait avoir une valeur au moins équivalente à une Daytona moderne dans le même alliage (référence 116508 ou 116505). Ce n’est pas toujours le cas, alors même que les productions des Daytona modernes sont bien supérieures à celles des Daytona vintage (même à considérer les cadrans verts ou les cadrans météorite).
La maison Rolex est particulièrement habile pour entretenir le phénomène de rareté, ce qui peut expliquer, en plus d’une demande soutenue, l’explosion des prix du moderne. Gageons qu’il y aura une rationalisation du marché et donc un rattrapage de valeur avec le vintage, c’est en tout cas notre postulat.
Pour l’exemple et afin de ne pas se disperser, prenons cinq types de modèles iconiques qui ont historiquement fait leurs preuves sur le marché de la collection, dont la production a été limitée, et dont le potentiel d’appréciation (pour le bon spécimen) reste important :
- Pré-Daytona 6234 et 6238 : (les premières des « 4 chiffres » qui ne portaient cependant pas l’inscription « Daytona » sur leur cadran) Des modèles encore largement sous-cotés et moins en vue sur le marché des collectionneurs, qu’il importe de sélectionner dans un bel état.
- Daytona 6239 : la première Daytona, la première « Paul Newman », un collector ayant fait ses preuves depuis maintenant presque soixante ans.
- Daytona 6263 et 6265 : (les dernières des « 4 chiffres »). Des modèles éprouvés dans le monde de la collection qui restent à fort potentiel.
- Daytona Cosmograph 16520 : Des modèles à mi-chemin entre le vintage et le moderne avec une forte désirabilité et quelques séries très intéressantes. Une entrée en fanfare dans le monde du vintage ces 12 derniers mois !
Nous allons nous attacher dans les paragraphes suivants à vous décrire ces modèles, vous présenter leur évolution de prix sur les 15 dernières années et vous expliquer notre vision du marché (sur le moyen / long terme).
Des chronographes Rolex furent produits avant que la manufacture ne décide de baptiser ses chronographes « Daytona », notamment les références 6234 et 6238, communément appelées « Pré-Daytona ».
La référence 6234 fut produite sur une durée de 6 ans de 1955 à 1961. Si l’on considère une production d’environ 500 références par an (moyenne totale de 2300 modèles acier pour 150 modèles or 14k et 18k), on peut considérer que cette montre est aujourd’hui une pièce rare et très prisée par les collectionneurs. Elle fut produite en version cadran blanc ou noir, le noir étant le plus rare car il représente environ 10% de la fabrication. Nous sommes encore, sur ce modèle, en version luminophores radium et à ce jour, il est très difficile de trouver ce chronographe présentant tous ses index radium en parfait état.
La référence 6238 a été produite entre 1962 et 1967. Cette référence est elle aussi considérée comme rare, environ 2500 exemplaires produits sur six années et toujours un différentiel important entre la production des cadrans blancs vs. cadrans noirs ainsi que la production des versions acier, or 14k et or 18k.
Le but du tableau ci-dessous est d’illustrer à titre indicatif la tendance évolutive de la valeur de la montre au fil des années. Il s’agit d’une moyenne estimée sur un modèle de base et ne prend pas en compte les facteurs pouvant augmenter la valeur de façon conséquente (cadrans rares, version or…).
Notre thèse d'investissement : Un chronographe qui a été un peu boudé pendant des années, qui porte pourtant dans son design toutes les gênes d’une Daytona, et donc à forte teneur historique. Nous restons persuadés que ce modèle, outre son charme certain, a un véritable potentiel, dans la mesure ou le modèle sur lequel on jettera son dévolu reste intègre, ce qui reste une gageure.
Notre thèse d'investissement : Ce modèle est potentiellement plus prisé que son ainé, peut-être parce que son design est quelque peu plus moderne. C’est en tout cas une pièce (très) rare, notamment dans sa version cadran noir. Attention là encore à l’intégrité du modèle. Pour une montre de 60 ans, il n’est pas rare que les plots luminescents soient altérés ou que le bracelet soit détendu. Il convient de faire attention à l’état général du modèle avant de franchir le pas. A considérer que ce modèle est aujourd’hui sensiblement moins cher que d’autres Daytona "4 chiffres" (alors qu’il est indéniablement plus rare), la théorie voudrait qu’il y ait un jour ou l’autre un rattrapage. En tout état de cause, la 6238 reste un très joli modèle chargé d’histoire…
Illustration de la référence 6234 |
Illustration de la référence 6238 cadran blanc |
En 1962, Rolex devient le premier chronométreur officiel du circuit de Daytona (Floride, USA), un an avant le lancement du Cosmograph Référence 6239. La même année, Rolex baptise ce modèle "Daytona" afin d’associer cette montre à la prestigieuse course automobile. Ce garde-temps a été conçu expressément pour les pilotes de course, ce qui explique pourquoi l'échelle tachymétrique sur la lunette est supérieure à la majorité des chronographes de la concurrence.
L’acteur Paul Newman, qui était également un pilote de course renommé, ne quittait jamais (selon la légende) sa référence 6239 lorsqu’il courrait. C’est à partir du début des années 1980 que les collectionneurs donneront à cette montre, équipée du fameux cadran « exotique », le surnom de "Rolex Paul Newman". Cette association vaudra à ce modèle une plus-value immense, certains catalogues de ventes dans les années 80 affichant des montants entre 3 000 à 4 000 dollars quand un modèle classique se vendait $500 de moins.
Dans cet article, nous resterons sur la version acier cadran non « exotique ». Un article plus complet sur la Daytona « Paul Newman » a été réalisé par nos soins et est ci-dessous
Notre thèse d'investissement : Un chronographe historique qui a toujours su maintenir sa position en tant que valeur sûre. Cette référence fait définitivement partie de ces montres qui survolent les aléas du marché horloger de façon stable et reste, à notre sens, un investissement évident. Comme beaucoup de chronographes de la marque, certains cadrans sont plus rares que d’autres et, de ce fait, nécessitent une certaine expertise qui permettra de sécuriser un investissement conséquent.
Produite de 1971 à 1987, il s’agit d’un des modèles les plus recherchés mais aussi le plus produit avec la 16520. Cette référence vient avec des poussoirs vissés (dont il existe 3 évolutions), elle est animée par le calibre 727.
Le modèle est équipé d’une lunette en bakélite graduée "50-200 units per hour". Les premières séries étaient livrées sur bracelet plié 7835. A partir de 1977, Rolex a commercialisé un nouveau bracelet blindé portant la référence 78350. Le modèle en or 14K a également existé avec bracelet jubilé.
La référence 6263 existe en acier, en or 18K ainsi qu’en or 14K. L’or 14K possède la faculté d’être plus résistant que le 18K, en particulier aux rayures.
Notre thèse d'investissement : La Daytona 6263, notamment dans sa version Big Red, reste une valeur sûre qui résiste à toutes les fluctuations de marché. Puisqu’il est encore possible de sourcer de très beaux exemplaires, nous conseillons vivement de se concentrer sur la meilleure qualité, stratégie qui s’avèrera payante sur le long terme.
La référence 6265 a été produite de 1971 à 1987 avec les trois évolutions de poussoirs vissés, et animée par le calibre 727.
Le modèle est équipé d’une lunette en acier (à la différence du modèle 6263 lunette bakélite) graduée de "50 - 200 units per hour".
A l'instar de la référence 6263, la référence 6265 existe en acier, en or 18K ainsi qu’en or 14K. La version en or 14K étant la plus rare. Les premières séries étaient livrées sur bracelet plié 7835. Vers 1977, Rolex a commercialisé un nouveau bracelet blindé sous la référence 78350. A noter : la version acier dite "Paul Newman" n'a existé qu'avec un cadran blanc sur cette référence.
Notre thèse d'investissement : L’évolution des prix des Daytona 6265 aura toujours été fortement corrélée à celle des Daytona 6263, pour une raison très simple : les deux modèles sont sensiblement identiques à la différence près de la lunette, bakélite pour les 6263, et acier pour les 6265. Dans des marchés « booming », on constatera un écart plus grand entre les 6263 et 6265 que dans des marchés plus tendus. Notre conseil serait de se pencher plus favorablement vers les 6265 lorsque l’écart de prix est le plus important (à qualité constante bien évidemment).
Introduite en 1988 avec un prix initial de 2 451€, cette génération sera présente au catalogue durant 12 ans jusqu’à l’an 2000, avec un dernier prix officiel de 4 629€. Le modèle est re-dessiné de fond en comble avec l’introduction d'un calibre à remontage automatique ainsi qu’un verre saphir garantissant une étanchéité à 100 mètres. Il s’agit-là des premiers chronographes Daytona « modernes » et des derniers dont le calibre n’est pas entièrement manufacturé par Rolex.
La Lunette tachymétrique est désormais uniquement en acier ou métal précieux. Elle connaitra plusieurs évolutions, on parle alors de type 1, type 2 et type 3 en termes de graduation.
Les prix varient entre les versions « 6 inversé », « Patrizzi », « 4 lignes », « Floating Dial »…, aussi resterons-nous dans cette évaluation sur une moyenne des modèles ne présentant pas de particularité « collector d’exception ».
Notre thèse d'investissement : Les cadrans des Daytona Zenith ont une importance particulière pour les collectionneurs. Ils déterminent la valeur du modèle de façon significative, en fonction de leur rareté. Pour nous, les "Daytona Zenith" ont très longtemps été sous-cotés, et même si le rattrapage de ces 12 derniers mois a été conséquent, il reste encore de la marge. Notre conseil, c’est de ne sacrifier en aucun cas à la qualité, puisqu’il existe aujourd’hui de très beaux spécimens (quelques New Old Stock même), et de se concentrer sur les séries les plus rares possibles.
Nous espérons que ces quelques lignes ont été source d’inspiration pour vous guider vers un choix raisonné dans le monde de la collection, et que notre suggestion de vous orienter vers des modèles de Daytona vintage vous aura séduit. Nous restons à votre disposition pour échanger des idées et vous conseiller.