L'histoire de la Cartier Crash
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Nous ne pouvons débuter cet article sans vous donner le contexte historique de la création de cette montre au sein de la plus prestigieuse maison Joaillère et Horlogère Française : Cartier.
Au début du XXeme siècle, les trois frères Cartier se partagent la gestion de la maison Française en trois zones géographiques : Louis, l’ainé créatif jette son dévolu sur la capitale de la mode, Paris. Pierre, l’entrepreneur, prend la direction des Etats-Unis avec New-York. Enfin, Jacques, le Globe-Trotter, jette son dévolu sur Londres et le Royaume-Uni dont l’Empire (notamment fait de colonies) était alors considérable.
Les trois branches seront ainsi gérées de façon indépendante avec des catalogues et collections différentes.
La branche Londonienne s’illustrera particulièrement par sa créativité au style affirmé et novateur pour des montres bracelets (Tank Cintrée en 1921, Tank Asymétrique en 1936) aujourd’hui rééditées en quantités moindres et déchainant les passions des collectionneurs. Nous pouvons également penser au modèle « Dice » évoquant un Dé et produit circa 1970 durant les débuts de la Crash.
La montre bracelet « Crash » doit sa naissance à la branche Londonienne en 1967. Ses origines demeurent assez floues et entourées de légendes. Nous pouvons citer celle d’une montre qui aurait été abimée lors d’un accident de voiture et serait arrivé ainsi auprès du service SAV de la maison. Il est toutefois avéré que l’artisan Rupert Emmerson contribua à son dessin ainsi qu’à sa confection. Il est difficile de ne pas faire le parallèle avec certaines œuvres de l’artiste Salvador Dali comme « The persistence of memory ».
La Crash s’est particulièrement illustrée en salle des ventes aux enchères depuis ces dernières années (circa 2020), profitant du regain d’intérêt pour la maison Cartier. Cette embellie s’explique en partie par un marché saturé des montres de sport en acier, ayant atteints des sommets (pas toujours justifiés compte tenu de leur rareté relative).
Sa notoriété actuelle est en partie due aux personnalités qui l’ont arboré à leur poignet comme l’artiste Kanye West en 2021, ou plus récemment l'acteur Timothée Chalamet et le rappeur Jay-Z lors des derniers Oscars...
La Crash de Cartier se décline en plusieurs générations, les plus anciennes avec le cadran signé « London » étant les plus rares et les plus prisées.
En opposition aux dernières générations, les premières versions possèdent des finitions manuelles qui respirent l’artisanat. Elles sont animées par le calibre à remontage manuel 841 de la maison Jaeger LeCoultre. Les boucles étaient quant à elles manufacturées par l’orfèvre Londonien Wright & Davies.
Illustration d’un exemplaire de 1967 vendu 1.5M USD par Loupe This en Mai 2022 |
En 1991, La branche de Cartier Paris créa une édition limitée de 400 pièces. Les finitions sont alors plus précises et moins artisanales que les éditions des années 60.
Le cadran n’est plus signé « London » mais désormais « Paris ». (Pour rappel, la branche New Yorkaise, Parisienne et Londonienne furent réunies sous une seule même entité en 1979).
Illustration d’un exemplaire vendu par la maison Phillips pour 178 000 EUR en novembre 2023 |
Illustration du verso de l’edition 1991 (credits Phillips) |
Près de vingt ans plus tard en 2013, Cartier réédite la Crash dans une série (toujours limitée), sertie de diamants et livrée sur un bracelet en métal précieux, or blanc ou or rose (267 pièces pour chaque metal), ainsi que 67 pièces pour les versions entièrement serties. Le cadran est désormais signé « Swiss Made ».
Via son programme CPCP de rééditions d’icônes de la maison dans des éditions très limitées, la maison Cartier dévoile lors du SIHH 2015 une version squelette en or blanc, animée par le splendide calibre Calibre 9618 MC qui est un mouvement mécanique Manufacture à remontage manuel (138 composants – 20 rubis – 28.800 alt/h – 3 jours de réserve de marche). Une version en or rose suivra en 2016.
Edition dévoilée lors du salon SIHH en 2013 (Crédits Cartier) |
Cartier Crash Squelette dévoilée lors du salon horloger SIHH en 2015 |
A l’occasion de la réouverture de la boutique historique Londonienne en 2019, la maison Cartier fait un clin d’œil à son histoire en reprenant l’exclusivité de la distribution de la Crash avec une politique assez simple : une montre par mois.
La maison Cartier produit aujourd’hui toujours la Crash, certaines déclinaison plus rares que d’autres avec cadran luminescent, en platine, ou bien en commande spéciale pour ses meilleurs clients.
Son dessin très distinctif brouille les pistes quant à son genre. Son diamètre contenu lui permet d’être une montre unisexe.
La Crash de Cartier perturbe le monde des collectionneurs. Modèle phare de la maison Cartier pour sa production moindre (au même titre que la Daytona « Paul Newman » au sein de la maison Rolex), beaucoup ne l’ont pas anticipé. La Crash de Cartier se rapproche davantage de l’œuvre d’art que de la pièce de haute horlogerie et son design intemporel lui confère un avenir très prometteur.
Illustration d’un exemplaire en or jaune de 1991 |
Illustration d’un rare exemplaire en platine de 1991 |
Nous espérons que vous aurez trouvé cet article, qui n’a pas la prétention d’être exhaustif, instructif... nous demeurons à votre disposition pour recevoir vos commentaires et vous fournir, le cas échéant, de plus amples informations.
Cadran "London" |
Cadran "Paris" |
Cadran "Swiss Made" |
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