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Histoire et variations de la Rolex Sea-Dweller 1665
8 min de lecture
Par Fabrice Guéroux. Pour comprendre l’histoire de la Rolex Sea-Dweller, il est nécessaire de se projeter à une époque où l’importance des explorations des fonds marins vont bien plus loin que les merveilleux documentaires du Commandant Cousteau. D’un point de vue industriel et financier, ces explorations représentent un potentiel économique conséquent, notamment dans le domaine de l’exploitation pétrolière.
Rolex a très bien compris le potentiel commercial mais aussi marketing de cette évolution et, dès le milieu des années 60, va travailler sur le développement d’une montre destinée aux grands fonds.
On compte près de 12 générations différentes de Sea-Dweller 1665 réparties en 3 familles :
- "Early Generation" (MK00)
- "Double Red" (MK0 à MK4)
- "Great White" (MK0 à MK4)
L’avènement des descentes en bathyscaphes utilisant l’hélium (développés en 1961 par la société française COMEX) va donner naissance à une étroite collaboration entre les deux sociétés. Sans rentrer dans des détails techniques compliqués, le cahier des charges est le suivant : au-delà de 100 mètres, différents composants de l'air deviennent toxiques. La COMEX va mettre au point l'Héliox (un mélange d’hélium et d’oxygène). Sous la direction de Henri-Germain Delauze, plongeur de renom et fondateur de la COMEX (fondée en 1961), ce développement permettra aux plongeurs d’évoluer dans des caissons pressurisés et étanches dans des chantiers sous-marins, et ce quotidiennement.
Rolex va travailler de concert avec la Comex et développer un prototype de montre qui sera rapidement un franc succès. Ce prototype sera créé sur la base de la Rolex Submariner 5513, baptisée pour l’occasion « 5514 ». Techniquement, les fines molécules du mélange hélium/oxygène pénètrent dans la montre lors de la descente. Cela n’altère pas le bon fonctionnement du mouvement mais lors de la remontée (décompression), il est impératif que le mélange gazeux puisse rapidement s’échapper afin d’éviter l’explosion de la montre.
Ce phénomène va amener Rolex à travailler sur le développement de son célèbre brevet « gas escape valve ». Ce système va leur permettre d’amener une Submariner à un potentiel de 600 mètres de profondeur et la référence 5514 va devenir la 1665 Sea-Dweller. Un succès très médiatisé à l’époque et qui va amener Rolex à proposer cette référence au grand public, référence jusqu’ici réservée aux professionnels.
En 1967, cette montre destinée aux grandes profondeurs est présentée à Baselworld, affichant 610 mètres au cadran.
A partir de cette année clé pour la marque, la Sea-Dweller sera développée, encore et encore, jusqu’au récent développement de la « Sea-Dweller Deepsea Challenge » (références 126067) qui affiche, en 2022, une profondeur de 11.000 mètres ! Mais restons sur la référence ayant donné naissance à ce véritable « bathyscaphe horloger », la Sea-Dweller 1665.
Baptisée Mark 00 par les collectionneurs, cette montre est la première véritable Sea-Dweller. Fabriquée en très petite quantité, cette première référence ne sera pas proposée au grand public, car destinée uniquement aux professionnels et toujours en phase de développement. Nous parlons ici de prototype. Le cadran affiche « Sea-Dweller » en rouge, il garde le marquage « Submariner » et affiche une profondeur de 500mètres (1650ft).
Cadran de Sea-Dweller 1665 MK00 ©AK.
La seconde version de la Sea-Dweller passe à deux lignes rouges superposées « SEA-DWELLER / SUBMARINER ». Très rare, elle aussi, nous sommes toujours dans une version destinée aux professionnels et non disponible au grand public.
Cadran de Sea-Dweller 1665 MK0 ©Doubleredseadweller.
Voici la première version de la référence proposée au grand public (produite à partir de 1967 – numéro de série 1.6XX.XXX). C’est la première version affichant sur son cadran « double rouge » deux lignes superposées « SEA-DWELLER / SUBMARINER 2000 » (2000 pour 2000 ft).
Production constatée : 1.6XX.XXX à 2.2XX.XXX (1967 à environ fin 1969).
Photo © Delgado.
Détail important (photo ci-dessus) : l’encre utilisée sur cette version avait tendance à délaver et devenir rose, voir même blanche après disparition complète du rouge sous l’effet des UV.
Photo © DRSD.
Cette version du cadran a principalement été constatée à partir de 1968. L’impression du cadran se distingue principalement par une impression de l’encre rouge directe sur le cadran (le rouge du MK1 ayant été posé en surimpression sur un marquage blanc). La taille de caractère de la seconde ligne rouge est inférieure et le mélange encre noire/vernis de ce cadran présente une spécificité très appréciée des collectionneurs en ce sens que de nombreux exemplaires ont viré au marron. Parmi les caractéristiques distinctives, le creux de la couronne est quasi inexistant sur cette version.
Production constatée : 1.6XX.XXX à 3.5XX.XXX (1967 à environ fin 1973). A noter qu’il est plus probable que ces cadrans aient été produits à partir de 1968 et que les modèles de 1967 équipés de ces cadrans soient passés par le service Rolex.
Illustration d'une 1665 MK2 par 41Watch
Focus sur l'inscription d'une MK2 ©Delgado
Version relativement similaire au MK 2. Ici, il est plus difficile pour le profane de différencier les deux cadrans et cette différenciation réside principalement sur des emplacements de lettres les unes par rapport aux autres et un creux de couronne ouvert.
Pour le reste, l'impression rouge est directement imprimée sur le cadran, le « 6 » est toujours ouvert et certains cadrans de cette version virent au marron, donnant à ce cadran un « plus ».
Production constatée : 2.6XX.XXX à 3.5XX.XXX et version jusqu’à 4.1XX.XXX (1973 – 1975).
Illustration d'une 1665 MK3 avec son insert "faded" par 41Watch
Focus sur l'inscription "double red" d'une MK3 par 41Watch
Cette dernière version de cadran double rouge est la version la plus courante. La raison à cela est qu’il a été produit pour la majorité de la production de la 1665 (1972 – 1978). A ce titre, vous remarquerez que les différentes versions de cadrans ne sont pas vraiment chronologiques et se chevauchent au cours des différentes productions. Comme signe particulier, on distinguera tout d’abord un type d’encre bien différent des précédentes versions. Effectivement, l’encre blanche donne une impression de « pointillisme », probablement dû à une encre plus diluée que les autres. C’est aussi la seule version avec un « 6 » fermé, et droit.
Côté couronne, la taille de cette dernière est plus importante avec des pointes plus nettes, ainsi qu’une ouverture du rond plus prononcée. A noter, enfin, le retour de la surimpression blanc rouge des deux premières lignes.
Production constatée : 3.0XX.XXX à 5.2XX.XXX (Fin 1972 – 1978).
Illustration d'une 1665 MK4 par 41Watch
Focus sur l'inscription avec le "6 fermé" par 41Watch
Au début de l’année 1978, Rolex supprime les marquages rouges sur les Sea-Dweller ainsi que sur les Submariner. A l’instar de la majorité des montres Rolex, la version présentée à Baselworld possède un cadran très peu produit. Il s’agit du MK 0, qui équipera les toutes premières pièces produites pour très rapidement laisser place au MK1. Pas de changements techniques sur la montre mais modification du design au niveau du cadran (disparition du rouge et modification des inscriptions gravées sur le fond de boite).
La plus rare de toutes, il s’agit de la version utilisée pour la création du carnet livré avec la montre. Vous contacterez la disparition du « Submariner », laissant place à l’indication de profondeur.
Production constatée : 5.0XX.XXX à 5.3XX.XXX (toute fin 1977 pour très peu de modèles - début 1978).
Le modèle est lancé et c’est un succès. Rolex attaque la production d’une référence qui restera au catalogue jusqu’en 1983. La version MK1 est assez simple à différencier car il s’agit de la première et unique version de la « Great White » affichant un « ft » (feet) droit. Les prochaines versions seront toutes imprimées avec le « ft » en italique.
Production constatée : 5.18X.XXX à 6.2XX.XXX (1978-1979).
1665 MK1 - ©Nobeluhrenstore
Considérée comme une version rare, la principale particularité de cette MK2 est un changement de fabricant. Ce sera la société Stern qui se chargera de la production de ce cadran. L’alignement de l’inscription « « Superlative Chronometer Officially Certified » en fait le cadran le plus facile à identifier. Sur les deux lignes, et entre chaque mot, l’alignement est le même, laissant un espace identique et centre de chaque ligne, d’où l’appellation « Rail Dial ».
A noter que Stern fera aussi une série de cadran estampillés « COMEX » sur la même base « rail dial ».
Production constatée : 5.7XX.XXX à 6.2XX.XXX (toute fin 1978 à 1979).
Rolex Sea-Dweller 1665 MK2 de 1979 dite "Rail Dial"
La différentiation des cadrans MK3 et MK4 reste assez difficile car les différences résident principalement dans les alignements de lettres les unes par rapport aux autres. Nous avons jugé plus simple d’illustrer cela par des photos mettant en avant ces alignements.
Production constatée : 6.XXX.XXX à 6.8XX.XXX (1979 à 1981).
Illustration des différements alignements de lettres sur le cadran d'une 1665 MK3
Sur cette version, le « R » sous le « 2 » n’est pas aligné de la même façon. De même, le « 6 » de « 610 » est plus arrondi que sur la version MK3.
Production constatée : 6.8XX.XXX à la fin de production du modèle (1981 à fin 1983 approximativement).
Illustration du cadran d'une 1665 MK4
Si l’on s’en tient à une analyse précise des cadrans présentés dans cet article, il paraît relativement simple de procéder à une authentification ou plutôt, pourrait-on dire, une classification du type de cadran. D’après cela, il est possible de vérifier, d’après le numéro de série ou l’année de production de la montre, si le cadran correspond bien à la montre.
Il existe d’autres facteurs d’identification qui seront développés dans un prochain article, notamment les fonds et dos de boite.
Toutefois, le jeu serait trop facile s’il n’existait pas des faux cadrans. La majorité d’entre eux, fort heureusement, ne respectent ni les alignements de lettres, ni même la qualité de fabrication, mais attention, certains d’entre eux peuvent induire en erreur un acheteur trop pressé… En voici quelques-uns pour conclure cet article.
Faux cadran Sea-Dweller 1665 « Double Rouge ».
Faux cadran Sea-Dweller 1665 « Double Rouge ».
Faux cadran Sea-Dweller 1665 « Double Rouge ».
Faux cadran Sea-Dweller 1665 « Great White ».