La très grande majorité des montres bracelets ont un boîtier de forme ronde. Celle-ci est évidemment plus facile à concevoir et fabriquer mais au-delà, elle véhicule sans doute une image plus intemporelle, plus respectueuse des codes établis.
Rares sont les modèles qui ont su dévier de cette règle tout en s’inscrivant dans la durée sans répondre à une tendance passagère. Nous pensons évidemment à la Tank, la Baignoire et la Crash de chez Cartier, la Royal Oak de chez Audemars Piguet ou encore la Nautilus de chez Patek Philippe. Par ailleurs, cette dernière manufacture n’est pas en reste avec les modèles dessinés notamment par Gilbert Albert à partir des années 1950 ou avec l’Ellipse d’or, dont nous allons parler aujourd’hui.
Publicité d'époque de la Patek Philippe Ellipse
L'histoire de l'Ellipse
L'histoire du modèle "Ellipse" de Patek Philippe remonte aux années 1960. En 1968, Patek Philippe présente le modèle "Ellipse d'Or" (référence 3548 à remontage manuel), une montre qui allait rapidement devenir emblématique de la marque suisse de haute horlogerie.
Le design distinctif de l'Ellipse se caractérise par sa forme elliptique, d'où son nom. Sa conception est basée sur le nombre d'or, une ancienne formule mathématique considérée comme esthétique. Ce rapport est visible dans divers éléments naturels et artistiques, et il a inspiré le boîtier légèrement incurvé de ce modèle.
Publicité d'époque illustrant la forme particulière de l'Ellipse
À l'époque, cette forme était novatrice et audacieuse; avec son boîtier ovale, élégant et équilibré, l'Ellipse se démarque et devient rapidement une icône du style et du luxe discret. Le charme de ce modèle réside dans son design intemporel et sans genre, qui sert de toile vierge à Patek Philippe pour mettre en valeur son savoir-faire. Elle est toujours disponible au catalogue de la collection Patek Philippe, ce qui en fait l'une des lignes les plus anciennes après la Calatrava.
| Au fil des années, Patek Philippe a continué à produire différentes déclinaisons, en utilisant divers matériaux, cadrans, complications horlogères ou en jouant avec la forme elle-même. Citons par exemple la première Ellipse surdimensionnée et à remontage automatique (référence 3605) et l'hybride à quartz entre la Nautilus et l'Ellipse (référence 3770). Malgré cela, la forme elliptique distincte est restée une caractéristique centrale de ce modèle emblématique. |
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La communication habituellement feutrée de la manufacture Genevoise apparaît comme plus engagée et n'hésite pas à se montrer plus provocante, un marketing qui n’est pas sans rappeler la communication du constructeur automobile Porsche à la même époque.
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La référence 3738
Cet article a pour but de se concentrer sur la version la plus intéressante à collectionner, à savoir la version jumbo ref. 3738. Cette dernière apparaît dès 1977 soit neuf ans après le lancement de la collection. Il s’agit de la première génération à remontage automatique introduisant le légendaire calibre 240 à micro-rotor. Véritable prouesse horlogère, ce calibre manufacture permet de conserver un boîtier avec une finesse inégalée.
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Introduit en 1977, le calibre manufacture 240 est le calibre à remontage automatique le plus plat de son époque grâce à son micro-rotor. Présent dans pas moins de cinq collections différentes, nous le retrouvons dans la collection Nautilus, Calendrier Perpétuel mais aussi Calatrava. |
Véritable signature de la manufacture Genevoise, ce dernier fut décliné dans une multitude de collections à savoir : Nautilus (5712), World-Time (5110, 5130) ou encore calendrier Perpétuel (3940)…
Les différentes génération de cadran de l'Ellipse
Manufacturés par le cadranier Singer (qui a également fabriqué les cadrans de Nautilus 3700), la typographie, les aiguilles ainsi que les indexes nous permettent de différencier et dater différentes générations
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| MK1 - Aiguilles plates et pointues, index plats, Serif, accent sur "Genève" et "sigma SWISS sigma" |
MK2 - Aiguilles plates et pointues, index plats, no Serif, pas d'accent sur "Genève" et "sigma SWISS sigma" |
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| MK3 - Aiguilles rectangulaires, index bombés, "sigma SWISS sigma" |
MK4 - Aiguilles rectangulaires, index bombés, "SWISS only" |
Particularité de la collection, il n’est pas possible de lire le numéro de série sans ouvrir la montre, les marquages sont présents dans le fond de boite. Les poinçons peuvent nous aider à estimer la période de production comme il suit :
Marquage du fond de boîte de 1995
Marquage du fond de boîte de 1998
Marquage du fond de boîte circa 2006
La présence du certificat peut vous renseigner sur sa date de vente. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous reporter sur notre article dédié sur l'identification du numéro de série Patek Philippe
Certificat Patek Philippe datant de juillet 1988
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| Les poinçons sont présents sur la tranche gauche du boîtier jusqu'à circa 2000 |
Les dernières séries voient les poinçons du boîtier apparaître à 12H |
Comble du chic, la boucle ardillon est un rappel du boîtier Ellipse.
Circa 2005, nous pouvons constater l’introduction de déclinaisons en or rose, ou encore platine pour les dernières livraisons.
A l’occasion des 40 ans de la collection en 2008, Patek Philippe commercialisa un coffret limité à 100 exemplaires réunissant la nouvelle référence 5738P (34 x39.5mm) avec une déclinaison de 3738P (31 x 35mm).
Illustration du set commémoratif du 40eme anniversaire de L’Ellipse ©Collectability
La référence 3738 (31 x 35mm) fut progressivement remplacée par la référence 5738 (34.5 x 39.5mm), souvent qualifiée comme trop imposante par les collectionneurs. Cette dernière référence introduisa de nouveaux métaux comme le platine.
La version or jaune fut la plus produite, nous avons également vu de rares version en or blanc, qui est désormais remplacé par le platine sur la 5738 avec un prix actuel de 59 200€. La collection actuelle propose également une déclinaison en or rose (5738R) au prix de 36 600€. Nous pouvons imaginer que la réf. 3738 possède un avenir prometteur en montre de collection.
