Revue technique de la Patek Philippe 5327G

La Collection des Grandes Complications chez Patek, qu’il s’agisse de montres vintage ou de montres modernes, c’est-à-dire toujours en production, a toujours tenu une place très spéciale chez 41Watch.

Dans la veine de ces articles très spécialisés, nous avons choisi de nous concentrer sur un modèle, à l’heure ou nous le rédigeons, qui est toujours au catalogue chez Patek Philippe : Dernière interprétation de la collection des calendriers perpétuels de la manufacture Patek Philippe depuis 2016, la collection 5327 succède à la référence 5140 (elle-même remplaçante de la légendaire 3940). La 5327 se décline en deux versions, une en or gris, cadran bleu, que nous avons choisie de décrire ici, et l’autre en or rose (et précédemment en or jaune), la 5327R, avec un cadran laqué ivoire, beaucoup plus conventionnelle à notre sens !

Les référence 3940G (36mm) et 5140G (37.2mm) en or blanc.

Tout changer, sans rien changer…

Toutes les références citées précédemment sont animées par le légendaire calibre manufacture 240 introduit en 1977 sous l’ère de Thierry Stern, et Patek Philippe n’a pas changé sa recette gagnante pour la 5327 en gardant l’un des calibres les plus mythiques, tant chez Patek que dans l’histoire de l’horlogerie moderne.

Le calibre 240

Avec un diamètre de 39mm, le boitier de la référence 5327G se pose parfaitement sur le poignet. Les cornes retravaillées comme sur les références 5905 ou encore 5205R permettent d’affiner le boitier en offrant un look résolument plus moderne.

Le mouvement mécanique extra-plat à remontage automatique est donc le fameux Calibre 240 Q avec affichage du jour, de la date, du mois, des années bissextiles et indication 24 heures par aiguilles. Le mouvement est admirablement fini avec le micro-rotor au centre.

La couronne dans un boîtier particulièrement fin

Le diamètre de 39MM permet une très belle ouverture de cadran et inscrit la 5327 dans la catégorie des montres modernes.

Splendide avec ses multiples reflets, le cadran bleu irisé est agrémenté de chiffres « Breguet » donnant une touche résolument sportive (que l’on retrouve notamment sur les montres du type « Pilote »).

Certains ont pu évoquer une lisibilité toute relative sur le cadran de la 5327, pour notre part, ce qui est exact, est que la lisibilité de tous les quantièmes perpétuels est souvent remise en cause à différents degrés, et pour cause. Il parait difficile d’un simple coup d’œil de pouvoir « lire » simultanément l’heure, la date, le jour, etc…, en revanche un œil habitué pourra aller chercher l’information voulue au bon endroit !

Nous sommes pour notre part bluffés par le niveau de détails et la finition de cette montre, une caractéristique très prononcée chez Patek qui a fait toute sa réputation. Lorsque l’on prend l’objet en mains, on a résolument une sensation de qualité, d’attention aux détails et de grande finition.

Comme c’est désormais le cas pour les montres à complications chez Patek ; la 5327G est équipée d’une boucle déployante avec la croix de Calatrava.

La boucle déployante arborant la croix de Calatrava

Une montre incontournable ?

Comment nous positionner au sujet de cette montre d’exception à l’héritage exceptionnel ? Certains argumenteront que le modèle originel est le plus « intéressant », celui le plus chargé d’histoire…A ce titre, la 3940 était l’un des modèles fétiches de Philippe Stern, et la 5327 a la difficile tâche de porter cet héritage. Notre impression est qu’il faut savoir distinguer les différentes évolutions sans pour autant les hiérarchiser.

La 3940 et la 5140 sont des montres empruntes de classicisme, elles représentent la quintessence de la montre à grande complication chez Patek Philippe. La 5327, et a fortiori la 5327G, sont des montres avec la même empreinte génétique, et une touche de modernité qui les différencie sensiblement. Pour commencer, la taille du boitier en fait une montre moderne, plus « au goût du jour », la couleur du cadran de la 5327G (identique à celle de la 5140P) ainsi que les chiffres arabes lui donnent un look plus sportif…En d’autres termes, on ne peut pas comparer ce qui n’est pas comparable, on ne peut que se féliciter du fait que Patek Philippe est une grande maison qui continue d’innover et de faire évoluer ses modèles tout en restant fidèle à ses traditions et à son héritage !

Nous avons pour notre part été séduits par ce modèle que l’on a surnommé affectueusement « same same, but different » !

Depuis que nous avons lancé le Blog 41Watch, qui est l’essence du magazine éponyme, de nombreux articles ont été consacrés aux montres à grandes complications de la manufacture genevoise. On peut citer, sans être exhaustif :
- le calibre 240
- l’historique des Calendriers Perpétuels
- les déclinaisons du Chronographe 3970
- la seconde serie de la 3940
- Le Chronographe 5970 en platine